Nuit improbable...
21h30 : nous quittons le parc des expositions de momies. Les derniers tuyaux percés donnent leur dernier jugement de Salomon épuisé. Une nouvelle transhumance commence, les ceux-qui-disent-les-oracles se dirigent tête basse vers la Mecque espérant une hypothétique commission des résolutions. Le gros des troupes s’éparpille, happé par les lumières. Les derniers journalistes harassés sans autre forme de pitance, les derniers leftblogueurs ont faim, accompagné d’un journaliste de Die Zeit… nous sommes des bouseux, il aime Coltrane, je le savais déjà… la messe est dite, pour moi.
22h30 : se délasser en compagnie d’un SarkoFrance, prendre un verre, tenter d’évacuer les tensions encore palpables… un congrès n’échappe jamais à ces engueulades où chacun détient sa part de vérité… manger, autre qu’un bout de pain mou.
0h30 : un texte à peine survolé pour un non déjà joué. Quelques voix s’élèvent… « on ne peut aller à l’encontre des statuts »… des dissonances en sibémol… suspension de séance… un texte, un vote, le moins qu’on puisse faire pour garder les formes… les égos attendront de ferrailler… jeudi, c’est encore loin…
1h30 : rencontre improbable… « t’es où ? » … « près de la Mairie »… on arrive… des larrouturiens. Derniers échanges… ça joue les prolongations pour nous, pour eux… on doit épuiser les statuts… E… A… D…C… et au final, peut être comme annoncé, un quatuor à 4 voix ou 3, pas moins… du décaphonique harmolodique… J’aime le free Jazz mais par des gens de talents… Ornette, Don… vous êtes où ?... silence, c’était ailleurs, dans un autre temps, dans une autre dimension, dans un espace non fini… ici, la fin est proche.
2h00 : c’est un congrès… impensable… incompréhensible pour le commun des mortels… pour nous aussi, « surhommes blasés ?» dans un congrès de dupes où se cristallise des haines entendues dans la salle contre celle qui a été leur candidate… pathétique mise en scène d’une mise à mort qui a échoué.
2h30 : le parti est mort ?... l’illusion de vie reste une éternité.
… ils y sont encore probablement… je suis songeur. Demain, ça vote pour eux. Pour nous, c’est moins sûr.
Posté tôt… dormir dans l’attente du retour… la retour à la réalité… enfin dans quelques heures… il est temps.
C’est aussi ça un congrès, un saut spatiotemporel, sorte de trou noir de la raison.
PS : tiens… dans mes papiers, une carte du PS… 2006… Je compte… 2007,2008… trois cotisations, trois ans… faut qu’on cause Gilles.
Merde, je suis un « blogueur influent »… ne pas publier un truc sans queue, ni tête.