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Marc Vasseur (Journal à quatre mains)

Mondes Parallèles.

22 Juin 2007 , Rédigé par Marco Publié dans #Petites et Grandes choses

Ce matin, peu d’envie d’écrire sur mon parti, ma petite voix ne porte pas au delà l’écran. Alors, alors à quoi bon s’interroger sur celui-ci quand d’autres mondes sont possibles. Il ne s’agit pas d’y trouver un refuge, se réfugier c’est avouer une forme de culpabilité mais de quoi ?
Hier, j’ai regardé mon petit bonhomme s’arrêté devant la lucarne à images… images d’un orchestre symphonique jouant et rejouant le boléro de Ravel. Sage et attentif, il suivait les explications données par le chef d’orchestre sur la construction de l’œuvre. Pas un mot, pas un geste de Gabriel durant une quinzaine de minutes… hautbois, basson, clarinette, violon, trompette où chacun était expliqué, écouté pour mieux en saisir la portée harmonique de l’ensemble.
Gabriel mais c’est le père qui parle, semblait comprendre que d’autre mondes existent et qu’ils ne vivent que par nos apports… talent du pédagogue musicien de montrer cette autre face d’homo sapiens sapiens, comme dirait Edgar Morin, celle de la puissance créatrice pour le meilleur.
Conscience que ces mondes se construisent patiemment où les yeux n’ont pas pour unique vocation à communiquer avec notre cortex primaire… pour d’autres sens, cela semble une évidence… Au fond l’art « majeur », c’est peut être la peinture car il nécessite de forcer l’œil à un autre regard, à forcer l’évidence pour aller au-delà d’une première réalité.
Mais comme dans la musique ou dans l’écriture, c’est la conjonction d’une éducation et d’une volonté. On n’arrive pas du jour au lendemain aux ragas  indiens, aux envolées interstellaires d’un Coltrane, aux aprioris « Célinesques » … il est le fruit d’un chemin, de rencontres et d’une curiosité insatiable.
Oui, ce matin, je suis chiant… certains penseront peut-être déprimé… non, loin de moi cet état… peut être me rappeler que le monde est mondes… qu’il n’est ni unique, ni singulier qu’il est aussi pour soi… pluriel. Les faire vivre c’est aussi oublié la vacuité de l’instant et du stérile, c’est aussi admettre que l’individu reste aux commandes de ce qu’il veut être ; par choix, par routine, par paresse ou tout simplement parce qu’il s’en fout… c’est peut être regrettable mais en aucun cas condamnable… c’est une vie, des vies, un monde, des mondes.
 
PS : c’était sur France 5 à 20h30. L’émission arts et culture.
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